Comment punir un chien qui n’écoute pas?

punir un chien

Comment punir un chien qui n’écoute pas?

Doit-on punir un chien? C’est l’une des questions que je me fais poser le plus fréquemment.

Si vous vous intéressez à l’éducation canine moderne, vous avez sans doute remarquez que les mots récompense et renforcement reviennent souvent. Qu’en est-il exactement de la punition? A-t-elle sa place dans l’éducation du chien? La réponse à cette question est oui. Toutefois, il faut préciser qu’on ne doit pas punir un chien de n’importe quelle façon.

Comment apprend un chien?

La nature étant bien faite, elle a prévu que l’apprentissage chez le chien (comme chez l’humain !) se fasse de quatre façons : deux en renforcement et deux en punition. Les qualificatifs positif et négatif signifient ajout et retrait.

Voici quelques définitions qui vous aideront à bien comprendre.

  • Renforcement positif: un comportement tend à augmenter suite à l’ajout d’un stimulus désiré par le chien. Exemple : mon chien marche bien au pied et je lui donne un morceau de viande
  • Renforcement négatif: un comportement tend à augmenter suite au retrait d’un stimulus non désiré par le chien. Exemple : mon chien marche bien au pied alors j’évite de lui donner un coup d’étrangleur
  • Punition positive: un comportement tend à diminuer suite à l’ajout d’un stimulus non désiré par le chien. Exemple : mon chien tire en laisse et je lui donne un coup d’étrangleur
  • Punition négative: un comportement tend à diminuer suite au retrait d’un stimulus désiré par le chien. Exemple : mon chien tire en laisse et je cesse de marcher.

Vous avez sûrement remarqué que certaines méthodes d’apprentissage font peur et ou mal à l’animal. Elles ne sont pas les premiers choix à considérer lorsque vient le temps de punir un chien.

Le renforcement négatif fait peur car la possibilité d’ajouter un stimulus non désiré évoque un souvenir désagréable ou douloureux. Le chien ne voudra peut-être pas le répéter.

De son côté, la punition positive fait peur et ou mal car on ajoute un élément aversif, ce qui sera très désagréable pour le chien et pourrait même le blesser.

On devrait alors éviter ces méthodes quand on veut punir un chien et préférer d’autres types d’intervention comme le Renforcement positif et la punition négative qui ne font pas peur ou mal.

Punir un chien de la bonne façon

Alors que choisir pour punir un chien de façon éthique ? Il est évident que la punition positive sera à éviter ou à n’utiliser qu’en cas de force majeure ou dernier recours. Le renforcement négatif est non éthique également car il signifie que nous avons déjà utilisé la punition positive et que le chien s’en rappellera, d’où une peur toute probable en entraînement.

Pour punir un chien, on appliquera une punition négative, qui elle, ne fait ni peur ni mal.

Voici trois exemples :

1- Mon chien saute sur moi. Je le punie négativement en l’ignorant, lui tournant le dos, en ne lui parlant ou ne le regardant pas.

2- Mon chien jappe pour attirer mon attention. Je le punie négativement en ne le regardant pas, en l’ignorant totalement, je ne lui dis pas « non », je pourrais même le laisser seul.

3- Mon chien met ses pattes sur le comptoir de la cuisine, attiré par l’odeur des aliments. Je pourrais le punir négativement en ignorant ce comportement, ensuite en attendant qu’il descende ses pattes et en renforçant positivement lorsqu’il sort de la cuisine.

Être proactif au lieu de punitif

Il existe d’autres méthodes proactives pour éviter de devoir punir un chien. Ces dernières doivent être appliquées avant que le comportement dérangeant ne survienne. On peut notamment gérer l’environnement. Un exemple? Enlever les coussins du salon pour éviter que le chiot ne les brise. L’autre méthode s’appelle le contre-conditionnement. Cette dernière implique de demander un comportement contraire à son chien. Le mettre en laisse avant de sortir de la maison afin d’éviter une fugue en est un exemple.

Voilà ! C’est tout simple de comprendre maintenant comment punir son chien de façon éthique et efficace sans causer de heurts à son chien.

Sur ce, n’oubliez pas d’être constant et de répéter souvent dans des contextes différents.